Wattrelos a besoin d’un nouveau souffle à l’orée du siècle nouveau, c’est incontestable, il lui faut un nouvel avenir.

Cet avenir, un nouveau maire, jeune lui aussi, l’incarne : Dominique Baert.

Ancien collaborateur ministériel (il fut notamment conseiller de la Première ministre Edith Cresson au début des années 1990), il comprend, analyse, anticipe, c’est un infatigable bosseur qui parle le langage des investisseurs, dispose d’un réseau influent jusqu’aux plus hauts niveaux de l’Etat, développe la culture de la contractualisation, du partenariat, réoriente Wattrelos vers la puissante communauté urbaine de Lille alors qu’elle avait parié, sans succès, lors de la décennie précédente, sur une collaboration économique avec la Belgique (concept de l’Eurozone associant Wattrelos à plusieurs communes belges).

Les résultats ne se font pas attendre.

Le Grand projet de ville, lancé à la fin des années 1990, associé à une politique volontariste, permettent d’accélérer considérablement – et même de doubler – les investissements : de 1995 à 2000, 4 millions d’euros par an ; de 2001 à 2004 : 8,9 millions d’euros !

Des investissements nécessaires : il faut refaire de nombreuses rues, créer de nouveaux espaces publics (ou les réaménager), rénover des bâtiments, préserver le patrimoine communal, embellir et améliorer le cadre de vie…

Ils sont possibles grâce à une importante levée d’emprunts (Wattrelos dispose toujours de faibles ressources, c’est une donnée de fond historique), une politique financière cherchant à obtenir les meilleures conditions, mais aussi par la mobilisation importante de subventions de partenaires tels que la Communauté Urbaine, le Département, la Région et l’Etat.

Les conditions de vie des Wattrelosiens sont améliorées dans les domaines du sport, de la culture, de l’éducation, du cadre de vie, de l’accès à l’emploi, de la santé aussi, avec la défense efficace des services du centre hospitalier et l’humanisation de la maison de retraite (rénovation-extension de la résidence Emeraude, reconstruction de la résidence Saphir, devenue Les Bleuets).

La lutte contre les inondations, fléau séculaire dans une ville qui est un point bas de la métropole, a connu de très importants progrès avec la construction d’un bassin de tamponnement souterrain dans le quartier du Mont-à-Leux, complété par la couverture de l’Espierre au Sartel : les débordements ne sont pas complètement éradiqués, mais ils relèvent à présent d’épisodes pluvieux exceptionnels.

La préoccupation environnementale a trouvé un écho favorable à Wattrelos, avec le développement de plans d’eau et d’espaces de nature dans un parc urbain de 43 hectares disposé en plein centre-ville – une particularité unique dans la métropole lilloise – ou le traitement de la friche polluée de l’ancienne usine chimique Kuhlmann, au Sartel, devenu un espace naturel métropolitain où faune et flore se réapproprient les lieux.

Les déplacements routiers ne cessent d’être facilités par la suppression progressive de verrous historiques (liaisons transfrontalières à la Martinoire et à Beaulieu, passage sous le giratoire des Couteaux vers Roubaix), mais aussi la réalisation d’axes transversaux comme le boulevard André-Cambray (2012) et surtout la liaison Tourcoing-Beaulieu (2021), qui traverse en ligne droite six quartiers et qu’on espérait depuis près de cinquante ans !

Le renouveau économique

Sur le plan économique, plus question de reproduire les erreurs du passé : la mono-industrie textile a vécu ; il faut diversifier le tissu économique.

La ville fait aménager des parcs d’activités (Avelin, Beck, Winhoute, Martinoire, Sartel) que viennent remplir des entreprises de secteurs d’activités différents, tout en favorisant le recrutement de Wattrelosiennes et de Wattrelosiens.

La relocalisation du dépôt de bus Transpole, au hameau de la Carluyère, et la création de la plate-forme Log’s, sur le site libéré par les anciens entrepôts de La Redoute à la Martinoire, sont des implantations majeures en terme d’emploi : elles illustrent le dynamisme du redéveloppement économique de la ville.

Il faut aussi relever le défi des 90 hectares de friches industrielles (Peignage Amédée, Lainière, Sartel, Saint-Liévin) à reconquérir : cela prend davantage de temps et il faudra attendre le début de la troisième décennie du XXIe siècle pour entrer dans la partie opérationnelle des aménagements.

Le renouveau urbanistique

Sur le plan de l’urbanisme, les transformations sont spectaculaires.

La zone à urbaniser par priorité (ZUP) de Beaulieu a très mal vieilli et nécessite une profonde mutation : Dominique Baert parvient à convaincre l’Agence nationale de renouvellement urbain (ANRU) de s’engager dans un programme de 150 millions d’euros qui, avec la participation de nombreux partenaires financiers, mais aussi des habitants, permettra de puissamment rénover le quartier en l’espace d’une petite décennie, mais aussi de développer des programmes de logements dans d’autres quartiers au titre de sites associés.

Cette rénovation se complète, en 2020, d’un projet unique en Europe à cette échelle, EnergySprong, lequel concerne 160 maisons n’ayant pas bénéficié de l’ANRU : le propriétaire, Vilogia, finance l’opération consistant à isoler les façades, poser des panneaux photovoltaïques sur les toitures, équiper les logements de pompes à chaleur et d’autres aménagements encore permettant de réduire la facture énergétique des maisons de 60 % !

Au Crétinier, le programme métropolitain de requalification des quartiers anciens dégradés permet également de moderniser le cœur de quartier, quelques années après la reconstruction de l’église et de ses abords, en construisant des logements neufs, en aérant des zones de constructions trop denses et en réhabilitant d’anciennes maisons hors d’âge.

Aux Villas aussi l’habitat est devenu bien trop vétuste : l’Agence nationale de renouvellement urbain revient pour la deuxième fois à Wattrelos, après être intervenu à Beaulieu, pour moderniser un quartier qui, lui aussi, se relance dès 2016 avec une offre commerciale renouvelée au centre commercial des Couteaux et la rénovation, d’une ampleur sans précédent dans la commune, des immeubles des boulevards de Couteaux et Léon-Jouhaux par le bailleur Vilogia.

Enfin, le centre-ville, qui souffre d’un déficit d’habitants au regard de la taille de la commune, a lui aussi besoin d’un nouvel élan : à partir de 2018 sur le site de l’ancienne usine cotonnière Socowa, apparaissent de nouveaux logements, ainsi qu’une résidence-service pour seniors ; quelques mois plus tard entrent en action les grues qui construiront les habitations d’un tout nouveau quartier : l’Hippodrome et ses 1 000 logements répondant à une forte demande car Wattrelos est très attractive, quartier dans lequel s’intègre, enfin, une vraie salle de spectacles.

Wattrelos, la ville qu’on aime !

Elle a bien changé, notre commune, au fil des siècles.

Très longtemps rurale, de plus en plus textile à partir du milieu du XIXe siècle avant que tout ne s’effondre brutalement à la fin du XXe, Wattrelos a su traverser bien des épreuves.

L’extrême misère communale, les effroyables années de la première guerre mondiale (famine, froid, cruauté de l’occupant), les longues luttes ouvrières des années 20 et 30, l’héroïque résistance durant la Seconde guerre mondiale, puis l’expansion démographique, le développement des quartiers, la création de nombreux équipements publics et la prospérité économique des Trente Glorieuses, la crise des années 80 et la fermeture des grandes usines à la fin du siècle, le rebond des années 2000 qui se prolonge aujourd’hui encore…

A chaque fois, Wattrelos a su faire preuve de courage, de capacité d’adaptation, de résilience, tomber puis se relever, rester digne et volontaire surtout.

C’est l’histoire d’une ville qui a souffert mais qui a su dépasser ses difficultés, à chaque fois.

C’est l’histoire d’une ville qu’on aime.

Une ville tellement attachante, tellement humaine, avec un cœur qui bat, fort, une solidarité, une fraternité, une convivialité, des générations qui cherchent à s’y renouveler. On est de Wattrelos comme on est d’un terroir.

Aujourd’hui, Wattrelos, qui vit avec son époque, veut être la Ville Nature : elle s’est dotée d’un projet d’environnement du quotidien visant à préserver les ressources, favoriser les déplacements doux, la biodiversité, la réduction des déchets, à réfléchir à la place de l’animal en ville.

Mais elle se veut aussi dynamique économiquement, tout en soutenant sa jeunesse et l’éducation, au premier rang de ses priorités depuis des décennies ; elle veut faciliter la pratique du sport, l’accès à la culture pour le plus grand nombre, transmettre aux nouvelles générations le goût de la fête et des animations, du patrimoine aussi ; elle veut proposer plus de logements (en raison de son attractivité, les demandes sont très nombreuses et ne peuvent pas toutes être satisfaites) ; elle veut continuer à lutter contre la solitude des aînés et les accompagner le plus, le mieux possible ; elle veut poursuivre son engagement à destination des plus modestes tant les besoins sociaux sont importants (là encore, il s’agit d’une donnée historique) ; elle se veut inclusive, amie du handicap, soucieuse de la satisfaction des besoins en matière de santé ; elle se veut enfin toujours plus moderne, accueillante, sympathique.

Laissez vous séduire par la ville au cœur qui bat !