Ludovic Depickère

Ludovic Depickère
Ludovic Depickère

Il est l’un des plus fameux nageurs français, un sprinter d’exception : Ludovic Depickère fut 8 fois champion de France (50 m et 100 m papillon, 100 m et 200 m nage libre), détenteur d’un record de France (100 m papillon) et de… plus de 150 records régionaux !

Il compte, en outre, une collection de 13 médailles d’argent et de 12 médailles de bronze obtenues lors des championnats de France.

Une carrière exceptionnelle qui l’a amené à participer trois fois aux Jeux Olympiques en 1988 (Séoul), en 1992 (Barcelone) et en 1996 (Atlanta).

C’est en 1984, à 15 ans, que Ludovic fait ses premières longueurs dans le bassin international, se classant 8e aux championnats d'Europe juniors au Luxembourg… avant de devenir champion d’Europe junior l’année suivante en Suisse ! En 1986, il s’attaque aux championnats du monde à Madrid, où il se classe 8e avant d’enlever, l’année suivante, son second succès de prestige aux Jeux méditerranéens (Syrie), puis de gagner la Coupe latine par équipes en Argentine. En 1988, l’année de ses premiers Jeux, il se classe 7e dans le bassin olympique de Séoul. S’ensuivent une série impressionnante de places d’honneur : 3e de la Coupe Intercontinentale (1990, Rome), 2e des championnats du monde universitaires (1991, Sheffield), 5e des championnats d'Europe (1991, Athènes), avant de renouer avec le succès.

Nous sommes en 1993 et Ludo emporte de nouveau les Jeux méditerranéens à Agde, avant d’échouer de justesse au pied des podiums des championnats d'Europe (Sheffield) et des championnats du monde en petit bassin (Palma de Majorque) : deux fois 4e. En 1995, il gagne encore la Coupe latine par équipes au Brésil et prend la 5e place des championnats du monde universitaires au Japon. En 1997, il enrichit sa collection de médailles en enlevant le bronze, en territoire italien, aux Jeux méditerranéens, puis aux championnats du monde universitaires.

Son dernier titre, il l’obtient en 1998 lorsqu’il remporte pour la troisième fois la Coupe latine par équipes au Portugal. Cela fait quatorze ans qu’il nage au plus haut niveau et Ludo est toujours là ! Il reste compétitif jusqu’en 2002, mais ne parvient plus à accrocher le podium que par deux fois : en 1999 (3e par équipes de la Coupe latine) et en 2000 (2e de la manche de Coupe du monde disputée à Hong Kong).

En 2002, à 33 ans, il met un terme à une carrière nationale et internationale d’une rare précocité et d'une tout aussi rare longévité.
Ludovic Depickère travaille aujourd’hui au service des sports de la Ville de Wattrelos.

Michel Watteau

Il est (et restera, probablement) le plus jeune joueur français à avoir disputé un match de football professionnel. Michel Watteau, né à Wattrelos le 11 octobre 1945 (et formé à l’U.S. Wattrelos), avait à cette occasion 15 ans et demi (Nice-C.O.R.T.) !

Technicien hors pair, célèbre pour la qualité de ses coups francs, il joua à Roubaix (C.O.R.T.), au RC Paris, à Rennes, Sedan, Lyon, Lille, Sochaux, Valenciennes et Troyes (312 matches en D1, 48 buts).

Michel Watteau fut sélectionné trois fois en équipe de France ; il joua le match Luxembourg-France (0-3), le 25 novembre 1966. Il est décédé en 2003.

Hector Tiberghien

Hector Tiberghien
Hector Tiberghien

C’est un authentique champion cycliste que cet Hector Tiberghien dont Wattrelos s’est enorgueillie avant et après la première guerre mondiale.

Né sur la Grand Place, habitant la Houzarde (près du moulin Glorieux), probablement membre de l’Union sportive de Wattrelos, ce talentueux cycliste de nationalité belge participa à de nombreux Tour de France, rien de moins !

Ainsi, en 1912, il se classe 7e de ce qui deviendra rapidement la plus grande et la plus convoitée des courses cyclistes, avant de devenir partenaire et ami d’Henri et Francis Pélissier, champions bien connus de l’époque.

Après avoir gagné Paris-Tours (1919), Hector Tiberghien prend part aux Tours de France 1920 (il abandonne par solidarité avec Henri Pélissier) et 1921 (5è place finale).
Sa grande année sera 1923.

Lors du 17e Tour de France, il se classe 4e de la première étape, longue de… 381 km ! Puis il enchaîne les bonnes étapes : 6e à Brest, 2e aux Sables d’Olonne (battu sur le fil), 5e lors des deux étapes pyrénéennes…

Hector accroche la 4e place du classement général ; il y restera jusqu’au bout à… une heure et demie du 1er, son ami Henri Pélissier.

Il fut reçu à Wattrelos en héros le 30 juillet 1923, ce qui le toucha beaucoup. L’engouement wattrelosien pour le cyclisme était alors incomparable dans une ville qui comptait, depuis 1909, un vélodrome baptisé Vélodrome des quatre villes ( Lille, Roubaix, Tourcoing, Wattrelos), à l’emplacement de l’actuel square du Laboureur.

Source : bulletins de l'association de recherches historiques de Wattrelos.

Charles Crupelandt

Charles Crupelandt
Charles Crupelandt

Autre champion cycliste de renom - probablement l'un des plus grands talents de son époque - Charles Crupelandt, double vainqueur de Paris-Roubaix (1912 et 1914), est né à Wattrelos le 23 octobre 1886. Il a également remporté Paris-Menin (1911), Paris-Tours (1913), le championnat de France (1914), ainsi que quatre étapes des Tours de France 1910 (elle reliait Paris à… Roubaix ! Décidément…), 1911 (deux étapes) et 1912.

Le fondateur du Tour de France, Henri Desgranges, voyait en Charles Crupelandt un futur vainqueur de l'épreuve : il s'était classé 4e en 1911, se découvrant des qualités de grimpeur en remportant une étape des Alpes (Chamonix). Et comme le gaillard était également un fameux sprinter doublé d'un solide rouleur...

Très populaire dans l'agglomération car habitant Roubaix et travaillant à Roubaix (il était ouvrier), la carrière de Charles Crupelandt fut brisée par la première guerre mondiale, comme celle de ses amis Octave Lapize (vainqueur du Tour de France 1910 et triple vainqueur de Paris-Roubaix) et François Faber, lui aussi vainqueur du Tour (1909) et de Paris-Roubaix (1913), tous deux tombés au champ de bataille. Charles Crupelandt, lui, fut blessé et obtint la Croix de Guerre, mais ce n'est pas pour cette raison que sa carrière s'en trouva stoppée.

Condamné par la Justice en 1917 pour des délits mineurs, il fut tout simplement... radié à vie par la Fédération en raison de son casier judiciaire ! La vraie condamnation, c'était celle-là, peut-être motivée par des pressions de concurrents à qui le potentiel de Charles Crupelandt aurait fait de l'ombre. En cette période trouble, il est en effet difficile de comprendre l'intransigeance d'une fédération pourtant fortement poussée à revenir sur sa décision par la revendication populaire.

Charles Crupelandt courut alors pour le compte d'une fédération parallèle et gagna encore de nombreuses courses, et même deux championnats de France (1922, 1923) mais bien sûr non officiels. Il mourut au milieu des années 50 amputé des deux jambes. Cruel destin pour un champion cycliste de cette trempe...

Le dernier secteur pavé de la course Paris-Roubaix, juste avant l’entrée sur le vélodrome, porte son nom.

Source : Un siècle de Paris-Roubaix 1896-1996, Pascal Sergent, éd. De Eecloonaar, 1996.